Tamaghra N Tadart "Fête du village de Bouzeguéne"

A l’occasion de la réalisation des différents projets, (voir la rubrique projet), et pour récompenser l’ensemble des citoyens ayant contribués à leur réussite, le village de Bouzeguéne décide d’organisé une grande fête.
En effet cette grande fête s’étalera sur toute une semaine, du mardi 16 août au lundi 22 août 2005, avec un programme riche et qui comporte plusieurs activités culturelles et sportives. ( Voir dans l’annexe le programme ‘’ spécial fête’’). Il y’avait aussi, et selon la tradition kabyle, le sacrifice de 03 veaux et un grand dîné et une soirée musicale le lundi 22 août.
Ayant le sens d’organisation et des grands évènements, notre village s’est préparé et en un si laps de temps en plusieurs commissions reparties selon les besoins de l’heure. Chaque citoyen est placé dans une de ces commissions, selon son activité professionnelle.
En premier lieu, il y’a le comité du village qui est la première instance dirigeante du village et par conséquent la locomotive du staff d’organisation de cette fête.
Il y’a ensuite la commission organique qui coordonne tous les efforts des autres commissions. Celle de la culture est chargée des festivités culturelles qui attirent une grande importance dans ce genre d’évènements. En plus, la commission sportive qui est représentée par l’Association Sportive du village (A S B). Elle a tracé un riche programme sportif. Pour les besoins de la restauration ( le dîné populaire du lundi 22 août ) une commission restauration est mise sur pied, elle est composée entre autres des restaurateurs, cuisinées, serveurs, bouchers et commerçants d’alimentation générale du village. Une commission finances et comptabilité est désignée quand à elle pour établir les comptes et faire un état détaillé sur les finances de ce grand évènement. Enfin et pour que la fête se déroule dans de bonnes conditions, une commission sécurité est chargée d’assurer une parfaite organisation et une bonne sécurité de cette manifestation. Pour le financement de cet important événement, il est totalement pris en charge par les citoyennes et citoyens du village qui ont démontré une belle image de mobilisation et de générosité de notre village. Pour une meilleure réussite de ce rendez-vous, de grands efforts tant matériels que financiers ont été mobilisés par les citoyennes et citoyens. Tout le monde s’y montrait disponible.
Placée sous le signe de la cohésion et de fraternité, cette fête sera un rendez-vous d’attachement, d’union et « TAGMATS » dans une totale ambiance de joie, d’harmonie et de sourire. Elle constituera une bonne occasion pour resserrer entre les rangs, entre les enfants d’un même village.
Et pour partager avec nous ces moments le village a invité les différentes autorités (APC, DAIRA et WILAYA) ainsi que l’ensemble des comités des villages de la commune.
Nous souhaitons que cette fête soit une grande réussite et constituera un autre rendez-vous important dans l’histoire de ce village révolutionnaire.

A .Y

 

Quelques autres photos

Nos remerciements à tous ce qui ont contribué de prés ou de loin à cet événement, nos remerciements à l’ensemble des citoyennes et citoyens du village. « Yel yiwen amek yenfaâ sut-is »
« Tamaghra lahna, del-farh, akk dac-fa »

H. Am
Août 2005

 

Histoire d’une fête peu ordinaire
Quelques autres photos
Tout a commencé par une rumeur, puis un rêve et çà a fini par une grandiose fête du village ! Faire circuler une information informelle, celle qui lance le village dans une préparation de quelque chose, peut être considérée comme une rumeur. Tandis que le rêve, c’est « l’œuvre » d’une vieille dame originaire de notre village, elle a vu dans son profond sommeil des prémonitions concernant notre village, alors pour éviter le mauvais sort, sacrifier des bœufs, « asfel » en kabyle, en est le meilleur remède, un rite très récurent en Kabylie. La dame en question, à sa visite dans son village natal, elle a raconté son rêve à Da Akli At Aamar, un modeste octogénaire, qui devint de fait un messager à son tour.
Pendant la première assemblée du village, qui s’est tenue début juillet, Da Akli nous a raconte le « fameux » rêve en question, tout le monde l’a cru, puisque tous les villageois ne se doutaient de sa sincérité, vu son intégrité au sein de la communauté.
Toujours dans la même assemblée, quelques individus, qui ont eu du courage ont soutenu l’idée de « Timechret », une tradition ancestrale qui consiste à égorger plusieurs bœufs, puis les repartir en petites parts de viande fraîche, à travers toutes les familles du village.
Une opération qui demande énormément d’argent et surtout d’organisation, d’ailleurs la dernière fois que notre village a eu recours à cette tradition remontait aux années soixante dix.
Toute l’assistance était réticente sur le principe de « lawziaa » la deuxième appellation de « Timechret ».
Mais en contre partie, l’inauguration du stade d ’ « iguer tmelaline » par une cérémonie était nécessaire, vu la finalisation de la première tranche concernant les travaux réalisés par l’entrepreneur, et ce par une subvention financière de la wilaya. L’assemblée du village se termina avec l’idée de se revoir encore une autre fois entre villageois, c’est ainsi, le comité a promis une convocation d’une autre assemblée qui se tiendra incessamment.
Un mois plus tard, une deuxième réunion du village s’est tenue, l’assistance était encore moyenne pour ne pas dire maigre. Comme d’habitude, au début les gens étaient plutôt craintifs sur le principe de « Timechret », mais l’idée de faire un grand repas pour tout le village est soutenue par plusieurs sages, finalement retenue par le comité, et plus exactement pour le 22 août 2005.
Etant donné qu’un bœuf était déjà offert gracieusement par deux généreux villageois. Une quête d’argent était déjà lancée pendant l’assemblée villageoise, une pluie de billets rouges s’abattait sur la table de Da boukhalfa at wakli, le président du comité en exercice, c’était de bonne augure déjà, et ce n’était que le début évidemment !
Une permanence était placée au siège du comité, en vu de collecter l’argent de « sadiqa ».

Des commissions de préparations ont été créées, d’ailleurs toutes les bonnes volontés se sont mises à l’œuvre afin de réussir cet événement, qui faisait déjà la « Une » du village, puisque entre temps, la nouvelle et la rumeur se côtoyaient, par le meilleur support de l’information, à savoir « bouche à oreille » !
Le vendredi 19 août 2005, trois bœufs ont été égorgés par le village par des jeunes expérimentés, qui ont contribue à l’heureux événement à leur manière, d’ailleurs tout le monde était au rendez-vous, c’était sous la dalle du futur centre culturel du village, en bas de l’école primaire du village.
Pendant que la séance du sacrifice est accompli, le cheikh du village louaient les villageoises et les villageois, qui ont répondu à l’appel du « village ». Ils sont venus non seulement pour assister mais surtout pour donner les « sadiqa ».
Les douaas de l’imam se sont mélangées avec la musique d’une troupe « ideballen » qui offrait leurs services gracieusement au villageois, Ces derniers n’ont raté aucune « tazwait » par les applaudissements et surtout par la danse ; on pouvait voir pratiquement tout le monde sur la piste, en tout cas chaque famille on dénombrait au moins un danseur, c’était la fête au complet ! ! Sans oublier aussi un Dj, qui alternait ces CD rythmés avec la troupe d’ ideballen.
Vers deux heures, après eldjmouaa, vient la pesée des trois bœufs égorgés quelques heures auparavant, elle avoisinait les dix quintaux ! Quand on sait qu’un mariage ordinaire au village se fait avec 150 à 200 kilos au maximum, mais pour les 1000 kilos « Allah ibarek », c’était une autre dimension de fête qui se présentait à nos yeux.
Toujours dans la journée du 19 août, à l école primaire du village, une kermesse s’est déroulée sous l’égide de la commission sportive constituée essentiellement par les membres de l’association sportive du village « ASB » et d’autres bénévoles, organisée pour les petits enfants. Ces derniers étaient au rendez vous et ils ont gagné beaucoup de bonbons. Il y avait beaucoup d’ambiance, surtout sous la musique du même DJ.
Le lendemain la fête se poursuivait par des tournois de foot, de jeux d’échecs et de tennis de table. Des activités signées toujours l’ASB. Pendant que les autres commissions (sécuritaire, culturelle, organique) se réunissaient afin d’être prêtes le jour « J ».
La journée du dimanche était aussi chargée d’activités, chargée de stress pour les organisateurs, qui ont invité les comités de tous les villages de la commune, même ceux des communes voisines, les officiels (l’APC, la daira, la police, et surtout le wali)
Mais la tache la plus spectaculaire, c’était la préparation du grand repas. Pour le couscous, chaque famille du village se doit de préparer un grand bac rempli de couscous préparé, une occasion pour que tous les membres de la même famille « l’hara » de se réunir. C’est aussi l’occasion pour les femmes de prendre part à cette grande fête qui demande l’apport de tous les villageois sans exception. D’ailleurs dès l’après midi du dimanche 21 août, les femmes se sont déplacées à l’école primaire, non seulement pour faire la fête, mais surtout pour préparer les légumes, éplucher les carottes et les courgettes, et découper les haricots verts et les oignons. L’ambiance de nos villageoises était bien particulière, puisqu’elles travaillaient tout en chantant « ichewiqen t maghra », des poèmes dédiés à la fête, et surtout au chouhada (martyrs de la guerre de libération) du village. C’était très émouvant !
A la nuit tombée, ce sont les hommes ou plutôt les cuisiniers qui ont pris le relais, dans la cantine de l’école primaire. Leur travaille consistait à préparer « El marqa » ou la sauce pour le couscous, avec les dix quintaux de viande, étalés sur une grande table. Cette préparation s’était étendue tout au long de la nuit, avec pas moins de 25 grandes marmites. Une responsabilité assez conséquente incombait aux cuisiniers, puisque le grand repas doit se faire avec un bon couscous et surtout avec une délicieuse sauce. On imagine la pression qui s’exerçait sur les cuisiniers, que nous avons rencontré le matin du lundi souriant, un sourire prouvant la réussite de la mission qu’a accompli, avec brio, l’équipe bienveillante.
Un magasinier était réquisitionné pendant plusieurs jours, afin de réceptionner le matériel nécessaire, à savoir : les assiettes, les fourchettes, les cuillères, les marmites, les chaises, les tables, les réchauds, les grands plats (lejfoun)…etc. Une opération qui nécessite une bonne organisation, afin que le matériel en question ne se perde pas tout au long de la fête.
L’arrivée des sages, à l’école primaire, tôt le matin du lundi 22 août et la prise de parole du chef du comité à travers une sonorisation parfaite annonçaient le début de la fête.
Ainsi les premières « lejfoune » ou les grand plats remplis de couscous sont acheminées par les femmes qui se défilaient en groupes bien distincts, chaque groupe représentait une famille distincte aussi, (lhara) en kabyle. Cet acheminement s’est poursuivi toute la matinée avec des chants et des youyous.
La prise de parole de l’animateur du jour, qui a su assurer l’accueil aux différentes délégations invitées. Il y ’avait aussi les douaas de « cheikh n tadart » qui se succédaient pour souhaiter la bienvenue aux nombreux invités, essentiellement des représentants de villages voisins, et des autorités locales.
Mais l’hôte du jour, était bien évidement le wali, le préfet de Tizi ouzou.
Après avoir bien accueilli le premier responsable de la wilaya, un recueillement sur le monument des martyrs du village tombés au champ d’honneur et sur l’inévitable tombe du grand colonel Mohand Oulhadj, s’est fait en présence du chef de Daira.
Ce déplacement était guidé par la délégation du village composée de sages et d’intellectuels issus de notre village. Une délégation choisie, pour transmettre les doléances des villageois aux autorités locales et wilayale
Apres avoir été bien servi au déjeuner, le wali s’est montre disponible aux sollicitations des journalistes présents, comme c’était le cas de la chaîne II, la BRTV, les quotidiens nationaux, des interviews dont l’assistance a pu suivre leurs déroulements.
C’est ainsi que la délégation officielle a quitté le village avec une satisfaction assez distinguée, à l’issue d’une aussi bonne organisation et une remarquable discipline de tous les villageois. D’ailleurs la dernière phrase du wali, d’après quelques indiscrétion, c’était « je reviendrai bientôt ».
Entre temps le service restauration a assuré le repas pour tous les présents sur les lieux (locaux, invités, hommes femmes, garçons et filles) qui ont eu leur part de couscous, sans oublier de bonnes parts de la viande et de la pastèque comme le dessert!
Le programme a continue mais le décor a radicalement changé, place au stade, qui a vu une assistance jamais égalée, même la junte féminine était présente, même dominante. Le village se trouvait fantôme pendant la durée des matchs de foot à « iguer tmlaline ». C’était une rencontre entre les anciens de la JSK et les vétérans du village(lire l’article paru dans le Soir d’Algérie & l’hebdo le buteur)
Puis vient la finale du mini championnat qui s’est déroulé entre At Zikki et Illoula, la faveur était du coté du club « Amis de la montagne des At zikki », c’était à l’arraché.
Une soirée musicale et artistique a clôturé toutes les festivités le vendredi le 26 août. Une soirée remarquable par le riche programme tracé par les membres de la commission culturelle. Cette soirée a été le défilé des chanteurs et artistes du village connu et moins connu, a l’instar des artistes issus de la famille at waâmirouche, entre autre, Rabah, Mohand Oumhand, Lakhdhar, Da m’henni qui a fait sensation comme d’habitude. Il y avait aussi le jeune kousseila at aamara en du duo avec Djedjiga at hend, sans oublier la star de la soirée, Akkou Tahar qui a mis le feu a la piste de danse et Da mhenni At Imissi par quelques reprise d’Ait Menguellet. Pour conclure Bessaci Nourdine nous a fait découvrir pour la première fois ses dons artistiques surtout avec le vibrant hommage à sa petite nièce « lydia », une des chansons de son album, fraîchement sorti. Et enfin, une touche semblable a celle des grands maîtres de la grande musique, celle de Da Baaziz At Hemoucht, avec sa solide voix et sa luth, pour reprendre des chanson du terroir kabyle comme Cherif Kheddam et Youcef Abdjaoui. Il avait aussi de la poésie avec l’inséparable duo Said Hammoum et Amar Akkou qui nous ont fait part de leurs derniers poèmes, préparés pour cet événement. Maâmar at aâmara, Lekhdar at aâmar et khaled at aâkra nous ont fait sourire avec un sketch « iger yacan naâma » retraçant le comportement d’un jeune émigré au bled.
Mais la tombola qui a été lancée depuis une quinzaine de jours, avec la vente de plus de 3000 tickets à 20 DA l’unité, était sans doute le programme le plus attendu. Tout ce qui ont acheté un ticket aspirait à l’un des huit cadeaux mis en jeux, mais les plus prises sont la télévision, la cuisinière, démodulateur numérique et enfin le climatiseur ! Ce dernier a été distribue à la dernière minute de la soirée soit à quatre heures du matin. Parmi les moments forts de la soirée, c’est aussi la remise des cadeaux en lauréats (sixième, BEF, BAC) et aux meilleurs sportifs de L’ASB. Un vibrant hommage a été rendu au début de la soirée à feu Mohand Oubalkacem AT Hend (Ali cherif) décédé, il y a quelques mois , il était membre du comite, « Allah yerhmou ».
Ainsi se termine la fête qui a duré plus d’une semaine, une festivité qui marquera à jamais la communauté par son esprit rassembleur et fédérateur.
Comme disent nos aïeux « Ass yifen akw usan di dunit, mara temlil tasa dway turew » c’est à dire « le plus beau jour dans la vie c’est celui ou les membres de la même famille (communauté) se retrouvent ».
Une réunion générale du village pour faire un bilan moral et financier. Elle s’est tenue le vendredi 02 septembre, beaucoup d’intervenants sont revenus sur les aspects bénéfiques de l’évènement. Tout le monde s’accorde à dire que c’est un nouveau souffle qui est donné à tous les villageois d’AT Wizgan. Un souffle pour se réunir d’avantage et se respecter mutuellement, des vertus considérées comme les fondements principaux du village kabyle.

Préparation "El marqa"

Lajfoun

Maghrici "idumen s double i sis..."

Entreuvue "Brtv"

La soirée

N. Messaoui
 

 

Fête grandiose au village de Mohand Oulhadj

Quelques autres photos

Pour couronner l’ensemble des réalisations du village durant la dernière décennie, projets qui tirent leur quintessence et leur originalité de la volonté des hommes devant l’adversité et de ce noble principe qui donne toujours la priorité à l’espoir sur le pessimisme et à la détermination sur le renoncement, les Ath Wizgan ont organisé une mémorable fête à laquelle ce village de 4 500 âmes a associé tous ses voisins venus des quatre coins de la région.
Une fête inoubliable et un événement haut et riche en couleur qui, par-delà son caractère festif, restera dans les annales de la région tant il a su faire le lien avec tout ce qui fait la grandeur des hommes. L’idée de rassembler les gens de l’intérieur et de l’extérieur dans une ambiance de fraternité retrouvée serait venue spontanément, selon les uns, est partie d’un rêve prémonitoire, selon d’autres, comme le veut la légende de TIMECHRET qui renforce l’harmonie séculaire d’un village et la solidarité fraternelle. Toujours est-il que le projet, discuté en assemblée, a reçu l’aval de la djemaâ qui en est venue rapidement aux préparatifs impliquant tous les segments de la société villageoise après l’afflux des dons. Le couscous sera ainsi roulé dans toutes les maisons. Trois bœufs dont deux furent gracieusement offerts seront immolés. Les abats nobles (foie et cœur) ont été immédiatement distribués aux malades et aux personnes âgées alors que les têtes et les pieds ont été reversés au profit de la zaouïa locale de Sidi Amar Oulhadj. L’aboutissement du projet qui s’est déroulé les 20, 21 et 22 août coïncidera sans surprise avec les dates symbolisant la tenue du congrès de la Soummam. Bouzeguène-village a enfanté le colonel Mohand Oulhadj le successeur de Amirouche à la tête de Wilaya III historique. Ce pourquoi le village a été pavoisé aux couleurs nationales, Ath Wizgan (nom en kabyle de la localité) est le premier village au niveau du pays à prendre l’initiative de baptiser toutes ses rues du nom de ses martyrs. Une initiative prise il y a quatre ans à l’occasion de la Journée du chahid. La fête fut aussi celle des jeunes et du sport. Trois jours durant, ils s’affronteront dans des tournois embrassant différentes disciplines. La chanson et le théâtre ne seront pas en reste. Mohand Amallou de Berbère TV n’a pas raté l’occasion pour faire un reportage sur M'henni Amroun pionnier de la radio, de la chanson et du théâtre radiophonique amazighs. Sa chanson fétiche Jedjiga chantée en duo avec Nouara avait fait le tour du monde en 1972 sur EuroVision et la BBC. Le folklore est la danse seront également au rendez-vous de la fête. Une troupe de tambourinaires a égayé l’atmosphère des airs du terroir. Contagieux et communicatif, le sourire sera sur tous les visages. Hommes, femmes et enfants donnaient l’impression d’être sur un nuage, transportés qu’ils étaient par l’ivresse de la fête. Le chef du village avait du mal à maîtriser son émotion. “La journée est inoubliable et la jeunesse fut merveilleuse, on fera tout pour la satisfaire”, dira Akli Boukhalfa. Le wali, qui a rehaussé par sa présence l’événement en milieu d’après-midi de lundi dernier, a partagé le couscous avec les 4 000 convives. Il a été entretenu par les villageois du bilan des réalisations dans le cadre de l’auto prise en charge et propositions de projets répondant aux besoins vitaux de ce village de 4 500 habitants. Avant cela, il s’est recueilli sur la tombe du colonel Mohand Oulhadj et devant la stèle des martyrs. Concrètement, le village a réalisé le bitumage des ruelles sur une distance de 2 000 ml, pour un montant de 150 millions de centimes, la réalisation de caniveaux pour 100 millions de centimes, l’aménagement du cimetière pour 20 millions, le terrassement et le drainage des eaux au niveau du stade et de deux puits pour un montant de 400 millions de centimes et enfin l’ouverture et le sablage d’une route sur 3 km pour 200 millions soit un montant total de 870 millions de centimes. Les débats engagés avec le premier responsable de la wilaya qui a inspecté et visité tous ces projets ont été centrés essentiellement sur les programmes PCD en cours et sur la nécessité de réévaluer et de transférer les projets en souffrance. Il s’agit du centre culturel et du stade qui est à l’état de terrain vague en dépit des efforts des villageois. Promesse leur a été faite de revoir le financement desdits projets. S’agissant du stade, le principe de l’équiper en vestiaires est déjà acquis. Le centre culturel qui est à 25 % seulement d’avancement des travaux attend quant à lui le musée, la bibliothèque et la salle de lecture, en sus de l’esplanade, de la stèle et des finitions. La fête a été clôturée en apothéose par l’organisation d’une rencontre amicale entre les vétérans de la JSK et l’équipe locale de l’ASB. Elle fut suivie par une foule estimée à plus de 1 000 personnes. Le monticule supérieur sera occupé par plus de 500 femmes, fleurs multicolores surgies de la montagne, qui encourageaient par leurs youyous les prouesses techniques de Tchipalo et autres Meghrici. Un fait unique en Kabylie et même en Algérie, ce qui donne un aperçu de l’espace de liberté conquis par la femme dans la région de Bouzeguène où elle occupe une place de choix aux côtés de l’homme. Une image pathétique, dont n’en revenait pas Mohand Amallou qui, en a vu pourtant d’autres, lui, qui a sillonné le pays de long en large. Image sublime que les téléspectateurs verront prochainement sur BTV. La fête sera un succès non seulement pour le village de Wizgan qui a su donner un sens profond à la notion de développement participatif, mais aussi pour l’ensemble des autres villages qui se sont tous reconnus dans cette nouvelle dynamique qui contribue au resserrement des liens sociaux dans un esprit de partage et de convivialité.

les grands plats de couscous acheminés par les femmes

Préparation "El marqa"

Le dîné

Le dîné

Maquette "centre culturel"

Les débats engagés avec le premier responsable de la wilaya

La soirée

S. Hammoum
Le soir d’Algérie du samedi 27/08/2005

 

Les anciens de la JSK font sensation
Quelques autres photos

Le stade Iguer Tmelaline a été envahi par une marée humaine, lundi après-midi, venue voir les anciens de la JSK dans une rencontre amicale qui les a opposés à l'équipe locale de l'AS Bouzeguène dans la foulée d'une fête organisée par le village. Une rencontre inédite avec dans le monticule surplombant l'aire de jeu d'insolites spectateurs : des dizaines de spectatrices venues en communion parachever la fête en prodiguant comme elles seules savent le faire des encouragements aux deux équipes dont les gestes techniques sont salués par des salves de youyou, ce qui a donné un cachet particulier à la rencontre dominée de bout en bout par Ali Belahcène et compagnie dont le talent est toujours intact tout comme Meghrici et Mokbel et bien d'autres. Le score de 7 buts à 1 en faveur des visiteurs en est la parfaire illustration.
En face, il y avait un amalgame de jeunes et moins jeunes, tous supporters du Jumbo-JET dont ils se faisaient un plaisir d'être embarqués par les dribbles et les gestes techniques de leurs ex-idoles. D'ailleurs de l'avis des spectateurs, certains joueurs à l'image de Belahcène qui n'a pas pris une ride ont leur place dans l'effectif actuel de la JSK version Taelman. Tchipalo a toujours gardé son tempérament de gagneur puisque même à 4 à 1,
il exhortait ses coéquipiers à aller de l'avant dans cette rencontre
dirigée de main de maître par Amara, un supporter acharné des Jaune et Vert qui ne dort pas lorsque la JSK perd. Une ambiance filmée par les caméras de BRTV puisque les Bouzeguenois ont reçu l'aimable visite de Mohand Amalloul qui fera parvenir en direct les échos du match que livrera la JSK contre l'USMB. Dans l'équipe locale, Challal Mahdi, jeune émigré de 17 ans auteur de l'unique but, fut la révélation du match. Bien que bons techniquement, leur manque de compétition
a pesé sur les jambes laissant l'initiative à leurs invités. En somme, une rencontre sympathique, devant un public en or et dans une ambiance de fête et de liesse populaire qui laissera un souvenir impérissable;

Le monticule supérieur occupé par les femmes

Maghrici, Tchipalo ...

L'ensemble

Les équipes :
JSK : Belachcène, Moh Belahcène, Issiakhem, Mokbel, Meghrici,
Zeghdoud, Berahmoune, Boumbar, Kheddache, Hafsi, Athmane, Khellaf,
Benkaci, Adjouti, Amaouz.
ASB : Amarouche Abdellah, Himène Tahar, Ghaoui Arezki, Akli Md
Ouali, Amarouche Smaïl, Bessaci Rabah, Akli Kaci, Akli Brahim, Akli Malek, Akli hacene, Ali Cherif Yazid, Amir Belkacem, Challal Mahdi, Hammache Abdenour, Hammache Omar, Amir Lakhdar, Hammoum Ahmed.

Ali Belahcène :
«Ça fait plaisir de replonger dans l'ambiance du foot devant un public
connaisseur et sympathique. Ils ont fait honneur à l'événement qui mérite
d'être réédité. Ça m'a fait un réel plaisir d'être ici. Le résultat technique
importe peu »

S. Hammoum

le buteur du jeudi 25 Août 2005

Remise des cadeaux